À propos de "Fauteuils d'orchestre" - Le cinéma français dans la fosse ?
Le dernier film de Danièle Thompson est à l'image d'un cinéma d'auteur français qui n'en finit pas de s'enliser dans la facilité et l'autosatisfaction.
Première, Studio Magazine, Positif et même Le Monde ont aimé, alors... Qui sommes-nous pour oser remettre en cause ces appréciations qui laissent pantois :
Ben non, justement... Du talent, Danièle Thompson en a... comme dialoguiste. Ça c'est indéniable. Mais (attention : hérésie !) comme scénariste, non. Et comme réalisatrice, cent fois non.
C'est une plaisanterie ? Dupontel n'est pas bon, Brasseur n'est pas bon, Laura Morante est transparente. Les seuls qui s'en sortent sont Valérie Lemercier (qui fait du Valérie Lemercier) et François Rollin (qui fait du... François Rollin). Si ça c'est une bonne direction d'acteurs, je crois qu'il faut sérieusement songer à redéfinir le concept ! La direction d'acteurs de Danièle Thompson était déjà gravement déficiente dans La Bûche. Et si Jean Réno et Juliette Binoche s'en sortaient mieux dans Décalage horaire, c'est parce que l'exercice de la comédie romantique est largement balisé et que les acteurs étaient moins en roue libre.
Fauteuils d'orchestre est un film choral. Si vous ne le saviez pas, c'est que vous n'en avez lu aucune critique car le vocable nous a été servi jusqu'à l'écoeurement par la presse cinéma. Comme si, en balançant ça, tout était dit. Un film choral, ça sonne bien (si j'ose dire) et ça fait sérieux. En plus, c'est un film français. Donc, en achetant votre ticket, M'sieu-Dame, vous aurez deux qualités pour le prix d'une. Ah c'est pas les Américains qui sauraient faire ça ! Des beaux films d'auteur bien de chez nous ! On est les meilleurs du monde dans ce domaine, c'est bien connu.
Ouais. Ben retournez donc voir Grand Canyon de Lawrence Kasdan et Magnolia de PT Anderson, et vous me direz après si les Américains sont des ânes en matière de film choral.
En face, qu'est-ce que la France nous assène comme films-choraux-emblématiques-que-la-galaxie-nous-envie : Fauteuils d'orchestre, Chacun cherche son chat, Ceux qui m'aiment prendront le train (Ah Chéreau... Ne me lancez pas sur Chéreau par pitié). Ah ! En l'écrivant, ça m'est revenu subitement : ce dernier film a été co-écrit par... Danièle Thompson !
Autre remarque amusante : l'idée originale de ce film de Chéreau viendrait officiellement de ladite Danièle. Mais pour qui a vu Les Copains d'abord, autre film choral américain du susmentionné Lawrence Kasdan, elle n'est peut-être pas allée chercher l'idée bien loin.
Bien sûr, tout le monde a oublié qu'en matière de film choral, le cinéma français avait quand même des étalons d'un autre calibre : L'Argent de poche et La Nuit américaine de Truffaut. Ou encore le prodigieux L'amoureuse de Jacques Doillon qui, au dernier moment, n'a même pas trouvé de distributeur et a été projeté uniquement... à la télévision !
Oui mais là, me rétorquerez-vous, on parle d'un temps où les films comportaient un... Ah comment ça s'appelle ce machin, là ? Ah oui, un scénario. Mais c'est complètement has been, le bon scénario. Non, comme nous le montre parfaitement Danièle Thompson, aujourd'hui, pour réussir un film, il faut trois choses : un bon casting, un bon casting et un bon casting. Et oui ! On peut ainsi donner l'illusion de maîtriser les acteurs.
C'est ridicule. Et les trois films de Thompson en tant que réalisatrice en sont de parfaits exemples. Au jeu du monologue face caméra de chaque personnage dans La Bûche, seule Françoise Fabian tirait son épingle du jeu. Une réalisatrice pas fichue de tirer une émotion de Sabine Azéma et Claude Rich (je passe sur les fils et filles à papa du casting, j'y reviens plus loin), il faut le faire.
Mais le public marche ! Il suffit de lire les critiques des spectateurs de Fauteuils d'orchestre sur Allocine.com : selon eux, les acteurs sont tous excellents (alors que c'est faux, mais peu importe : il suffit de voir un acteur connu sur un écran pour le trouver formidable...). Les acteurs sont formidables, donc le film est réussi. OK, parfait, changez rien surtout. Trois-quatre boules de natphtaline et on referme l'armoire.
Mais la contemplation de nombril étant la discipline préférée du landerneau cinématographique français, on n'allait pas s'arrêter là. Comme le film est une telle réussite, ben on a qu'à le proposer à la course aux Oscars 2007 ! Ben tiens. Aussitôt dit, aussitôt fait. Et en route pour un nouveau rateau français devant les caméras du monde entier en février prochain !
Il ne s'agit pas de savoir si le film est bon ou mauvais. À part quelques dialogues et le numéro de Lemercier, le film est raté. Ce n'est pas insupportable à regarder, mais on a quand même la très nette impression de perdre son temps.
Non, la vraie question est la suivante : pourquoi, avec une telle filmographie en tant que metteur en scène, Danièle Thompson peut-elle encore trouver des financements pour tourner des films du même tonneau ?
La réponse est à rechercher dans la grosse hypocrisie sur laquelle repose le système du cinéma français et dont les deux mamelles sont le népotisme et la préférence dynastique.
Qui est Danièle Thompson ? Avant d'être la réalisatrice-scénariste-dialoguiste, c'est la fille de Gérard Oury et de Michelle Morgan, deux icônes du cinéma français. Soit dit en passant, Oury a ce statut parce qu'il a connu de gros succès publics basés sur des acteurs très populaires comme Bourvil ou de Funès. Et Michelle Morgan, c'est celle qui a « de beaux yeux, tu sais »
Pour le Français moyen, le cerveau formaté par Paris-Match et Point de vue-Images du monde, la fifille des deux vedettes est nécessairement super-douée pour le cinéma. C'est bien connu, ça se transmet via les chromosomes. On n'a pas encore identifié le gène, mais ça ne saurait tarder...
Ne me faites pas dire que tous les fils ou filles de... sont forcément mauvais. Non, on ne peut pas aller contre les statistiques. Mais pour un Vincent Cassel, combien de Alexandre Brasseur, de Thomas Langmann, de Laura Smet ou de Chiara Mastroianni ?
Et bien sûr, à en croire les illustres parents, ils ont toujours découragé leur progéniture de suivre leurs traces ! Et bien sûr, ils ne les ont jamais pistonnés pour réussir un casting. Tu parles ! Quand le fils d'Untel postule à un rôle dans le film de Machin, ledit Machin se souvient qu'il a lui-même une fille qui pourrait un jour avoir envie de jouer la comédie. Et qui sait, elle pourrait avoir besoin de Untel pour débuter. Qui oserait soutenir que ce genre de considérations n'entre pas en ligne de compte ?
Dans le cas contraire, il va falloir m'expliquer ce qu'on trouve à Emmanuelle Béart, à part sa plastique (je n'ai pas dit «collagène» !).
Pour réussir dans le cinéma quand on n'a pas de la famille dans le métier, c'est bien connu, il faut avoir 20 fois plus de talent qu'un fils à papa. Mais si un fils à papa ne réussit pas dans ce métier, c'est aussi par ce qu'il a 20 fois moins de talent qu'un fils à papa standard.
Cela nous amène à Christopher Thompson, fils de Danièle Thompson et acteur dans deux et co-scénariste dans trois films réalisés par sa mère. En ce qui concerne son jeu d'acteur, bon ça c'est facile, y a qu'à regarder pour s'apercevoir que ce n'est pas le nouveau Patrick Dewaere.
Pour le reste... Scénariste très cotée (et très surfaite), Danièle Thompson se fait aider de son fiston pour écrire trois films qui, on en est certain, ne figureront pas au panthéon du cinéma français du XXIème siècle, très loin s'en faut. Alors que penser des talents intrinsèques de scénariste de Christopher Thompson ? Mais on ne va pas s'embêter pour si peu. Allez Christopher, tu vas la décrocher sous peu ta casquette de réalisateur de cinéma. Et je vais même te faire une autre prédiction : ton premier film sera produit par ta môman. Le talent, c'est héréditaire on vous dit !
Combien de temps allons-nous nous priver de l'émergence de nouveaux talents et laisser les fils à papa et/ou maman ronronner et se remplir les poches ?
Avec du talent (Danièle Thompson en a) et de bons comédiens (voyez l'affiche), on réussit forcément à faire rire, émouvoir, comme c'était le but. (Le Monde)
Ben non, justement... Du talent, Danièle Thompson en a... comme dialoguiste. Ça c'est indéniable. Mais (attention : hérésie !) comme scénariste, non. Et comme réalisatrice, cent fois non.
Thompson sait diriger ses acteurs, tous excellents et surtout maîtrise le rythme de sa fiction. (Positif)
C'est une plaisanterie ? Dupontel n'est pas bon, Brasseur n'est pas bon, Laura Morante est transparente. Les seuls qui s'en sortent sont Valérie Lemercier (qui fait du Valérie Lemercier) et François Rollin (qui fait du... François Rollin). Si ça c'est une bonne direction d'acteurs, je crois qu'il faut sérieusement songer à redéfinir le concept ! La direction d'acteurs de Danièle Thompson était déjà gravement déficiente dans La Bûche. Et si Jean Réno et Juliette Binoche s'en sortaient mieux dans Décalage horaire, c'est parce que l'exercice de la comédie romantique est largement balisé et que les acteurs étaient moins en roue libre.
Fauteuils d'orchestre est un film choral. Si vous ne le saviez pas, c'est que vous n'en avez lu aucune critique car le vocable nous a été servi jusqu'à l'écoeurement par la presse cinéma. Comme si, en balançant ça, tout était dit. Un film choral, ça sonne bien (si j'ose dire) et ça fait sérieux. En plus, c'est un film français. Donc, en achetant votre ticket, M'sieu-Dame, vous aurez deux qualités pour le prix d'une. Ah c'est pas les Américains qui sauraient faire ça ! Des beaux films d'auteur bien de chez nous ! On est les meilleurs du monde dans ce domaine, c'est bien connu.
Ouais. Ben retournez donc voir Grand Canyon de Lawrence Kasdan et Magnolia de PT Anderson, et vous me direz après si les Américains sont des ânes en matière de film choral.
En face, qu'est-ce que la France nous assène comme films-choraux-emblématiques-que-la-galaxie-nous-envie : Fauteuils d'orchestre, Chacun cherche son chat, Ceux qui m'aiment prendront le train (Ah Chéreau... Ne me lancez pas sur Chéreau par pitié). Ah ! En l'écrivant, ça m'est revenu subitement : ce dernier film a été co-écrit par... Danièle Thompson !
Autre remarque amusante : l'idée originale de ce film de Chéreau viendrait officiellement de ladite Danièle. Mais pour qui a vu Les Copains d'abord, autre film choral américain du susmentionné Lawrence Kasdan, elle n'est peut-être pas allée chercher l'idée bien loin.
Bien sûr, tout le monde a oublié qu'en matière de film choral, le cinéma français avait quand même des étalons d'un autre calibre : L'Argent de poche et La Nuit américaine de Truffaut. Ou encore le prodigieux L'amoureuse de Jacques Doillon qui, au dernier moment, n'a même pas trouvé de distributeur et a été projeté uniquement... à la télévision !
Oui mais là, me rétorquerez-vous, on parle d'un temps où les films comportaient un... Ah comment ça s'appelle ce machin, là ? Ah oui, un scénario. Mais c'est complètement has been, le bon scénario. Non, comme nous le montre parfaitement Danièle Thompson, aujourd'hui, pour réussir un film, il faut trois choses : un bon casting, un bon casting et un bon casting. Et oui ! On peut ainsi donner l'illusion de maîtriser les acteurs.
C'est ridicule. Et les trois films de Thompson en tant que réalisatrice en sont de parfaits exemples. Au jeu du monologue face caméra de chaque personnage dans La Bûche, seule Françoise Fabian tirait son épingle du jeu. Une réalisatrice pas fichue de tirer une émotion de Sabine Azéma et Claude Rich (je passe sur les fils et filles à papa du casting, j'y reviens plus loin), il faut le faire.
Mais le public marche ! Il suffit de lire les critiques des spectateurs de Fauteuils d'orchestre sur Allocine.com : selon eux, les acteurs sont tous excellents (alors que c'est faux, mais peu importe : il suffit de voir un acteur connu sur un écran pour le trouver formidable...). Les acteurs sont formidables, donc le film est réussi. OK, parfait, changez rien surtout. Trois-quatre boules de natphtaline et on referme l'armoire.
Mais la contemplation de nombril étant la discipline préférée du landerneau cinématographique français, on n'allait pas s'arrêter là. Comme le film est une telle réussite, ben on a qu'à le proposer à la course aux Oscars 2007 ! Ben tiens. Aussitôt dit, aussitôt fait. Et en route pour un nouveau rateau français devant les caméras du monde entier en février prochain !
Il ne s'agit pas de savoir si le film est bon ou mauvais. À part quelques dialogues et le numéro de Lemercier, le film est raté. Ce n'est pas insupportable à regarder, mais on a quand même la très nette impression de perdre son temps.
Non, la vraie question est la suivante : pourquoi, avec une telle filmographie en tant que metteur en scène, Danièle Thompson peut-elle encore trouver des financements pour tourner des films du même tonneau ?
La réponse est à rechercher dans la grosse hypocrisie sur laquelle repose le système du cinéma français et dont les deux mamelles sont le népotisme et la préférence dynastique.
Qui est Danièle Thompson ? Avant d'être la réalisatrice-scénariste-dialoguiste, c'est la fille de Gérard Oury et de Michelle Morgan, deux icônes du cinéma français. Soit dit en passant, Oury a ce statut parce qu'il a connu de gros succès publics basés sur des acteurs très populaires comme Bourvil ou de Funès. Et Michelle Morgan, c'est celle qui a « de beaux yeux, tu sais »
Pour le Français moyen, le cerveau formaté par Paris-Match et Point de vue-Images du monde, la fifille des deux vedettes est nécessairement super-douée pour le cinéma. C'est bien connu, ça se transmet via les chromosomes. On n'a pas encore identifié le gène, mais ça ne saurait tarder...
Ne me faites pas dire que tous les fils ou filles de... sont forcément mauvais. Non, on ne peut pas aller contre les statistiques. Mais pour un Vincent Cassel, combien de Alexandre Brasseur, de Thomas Langmann, de Laura Smet ou de Chiara Mastroianni ?
Et bien sûr, à en croire les illustres parents, ils ont toujours découragé leur progéniture de suivre leurs traces ! Et bien sûr, ils ne les ont jamais pistonnés pour réussir un casting. Tu parles ! Quand le fils d'Untel postule à un rôle dans le film de Machin, ledit Machin se souvient qu'il a lui-même une fille qui pourrait un jour avoir envie de jouer la comédie. Et qui sait, elle pourrait avoir besoin de Untel pour débuter. Qui oserait soutenir que ce genre de considérations n'entre pas en ligne de compte ?
Dans le cas contraire, il va falloir m'expliquer ce qu'on trouve à Emmanuelle Béart, à part sa plastique (je n'ai pas dit «collagène» !).
Pour réussir dans le cinéma quand on n'a pas de la famille dans le métier, c'est bien connu, il faut avoir 20 fois plus de talent qu'un fils à papa. Mais si un fils à papa ne réussit pas dans ce métier, c'est aussi par ce qu'il a 20 fois moins de talent qu'un fils à papa standard.
Cela nous amène à Christopher Thompson, fils de Danièle Thompson et acteur dans deux et co-scénariste dans trois films réalisés par sa mère. En ce qui concerne son jeu d'acteur, bon ça c'est facile, y a qu'à regarder pour s'apercevoir que ce n'est pas le nouveau Patrick Dewaere.
Pour le reste... Scénariste très cotée (et très surfaite), Danièle Thompson se fait aider de son fiston pour écrire trois films qui, on en est certain, ne figureront pas au panthéon du cinéma français du XXIème siècle, très loin s'en faut. Alors que penser des talents intrinsèques de scénariste de Christopher Thompson ? Mais on ne va pas s'embêter pour si peu. Allez Christopher, tu vas la décrocher sous peu ta casquette de réalisateur de cinéma. Et je vais même te faire une autre prédiction : ton premier film sera produit par ta môman. Le talent, c'est héréditaire on vous dit !
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1 Comments:
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By Anonyme, at 1:25 AM
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