Le trou dans la couche d'ozone, c'était lui !
Ah ! le beau et difficile métier de journaliste !
Imaginez ces pauvres bougres, blanchis sour le harnais d'un dogme inflexible qu'ils nomment objectivité. Soit dit en passant, les journalistes ont la fâcheuse habitude de confondre objectivité et neutralité. Le résultat : des aberrations qui prêteraient à la franche rigolade si les sujets abordés n'étaient pas aussi dramatiques.
Dernier exemple en date, particulièrement frappant : dans l'édition du 16 mars du quotidien gratuit canadien 24 heures (édition de Montréal, page 10) deux articles l'un au-dessus de l'autre donnent le ton de ce que doit être le combat qui fait rage dans le for interne du journaliste pour défendre son éthique (toc).
Prisonnier de la CIA depuis mars 2003, Khalid Cheikh Mohammed, le prétendu n˚3 d'Al-Qaeda, aurait avoué (ah ! le plus-que-parfait du conditionnel antérieur, la conjugaison de prédilection du journaliste qui ne sait rien et qui ne veut pas prendre de risque) ! Soit, mais il aurait avoué quoi ? Oh, presque rien : la responsabilité totale des attentats du 11 septembre, la décapitation de Daniel Pearl (qu'il aurait accompli personnellement, lui-même, en personne, de ses mains), les tentatives de 31 attentats, notamment contre Jimmy Carter (!) et Bill Clinton (et Jean-Paul II, selon d'autres médias).
Bref, en villégiature au Club Méd de Guantanamo depuis 4 ans, le gars a interrompu son apérobic pour se fendre d'un petit communiqué de presse (la CIA appelle ça un compte-rendu d'interrogatoire, question de jargon) et nous annoncer qu'il figure effectivement sur le podium des ennemis publics des USA.
Et puis, en-dessous, un petit article, quasiment anodin, qui nous apprend que le même ex n˚3 d'Al-Qaeda se serait plaint (peut-être-apparemment-éventuellement-à-ce-qui-paraît- y-z'ont-dit-aux-infos). Et il se serait plaint de quoi ? Oh, d'une peccadille : avoir subi des tortures.
Oh, on vous le dit, juste comme ça en passant. Vous en faites ce que vous voulez. Nous, journalistes, ne faisons que notre travail qui est de vous informer, en toute objectivité...
Tout ça pour dire que, à l'issue de sa prochaine séance d'aquagym avec les GO de son club de vacances cubain, Khalid Cheikh Mohammed devrait nous annoncer que l'inversion du Gulf Stream, la dérive des continents, l'explosion des supernovae, les épisodes maniaco-dépressifs de Britney Spears, c'est lui...
Comme disait Coluche :
Imaginez ces pauvres bougres, blanchis sour le harnais d'un dogme inflexible qu'ils nomment objectivité. Soit dit en passant, les journalistes ont la fâcheuse habitude de confondre objectivité et neutralité. Le résultat : des aberrations qui prêteraient à la franche rigolade si les sujets abordés n'étaient pas aussi dramatiques.
Dernier exemple en date, particulièrement frappant : dans l'édition du 16 mars du quotidien gratuit canadien 24 heures (édition de Montréal, page 10) deux articles l'un au-dessus de l'autre donnent le ton de ce que doit être le combat qui fait rage dans le for interne du journaliste pour défendre son éthique (toc).
Prisonnier de la CIA depuis mars 2003, Khalid Cheikh Mohammed, le prétendu n˚3 d'Al-Qaeda, aurait avoué (ah ! le plus-que-parfait du conditionnel antérieur, la conjugaison de prédilection du journaliste qui ne sait rien et qui ne veut pas prendre de risque) ! Soit, mais il aurait avoué quoi ? Oh, presque rien : la responsabilité totale des attentats du 11 septembre, la décapitation de Daniel Pearl (qu'il aurait accompli personnellement, lui-même, en personne, de ses mains), les tentatives de 31 attentats, notamment contre Jimmy Carter (!) et Bill Clinton (et Jean-Paul II, selon d'autres médias).
Bref, en villégiature au Club Méd de Guantanamo depuis 4 ans, le gars a interrompu son apérobic pour se fendre d'un petit communiqué de presse (la CIA appelle ça un compte-rendu d'interrogatoire, question de jargon) et nous annoncer qu'il figure effectivement sur le podium des ennemis publics des USA.
Et puis, en-dessous, un petit article, quasiment anodin, qui nous apprend que le même ex n˚3 d'Al-Qaeda se serait plaint (peut-être-apparemment-éventuellement-à-ce-qui-paraît- y-z'ont-dit-aux-infos). Et il se serait plaint de quoi ? Oh, d'une peccadille : avoir subi des tortures.
Oh, on vous le dit, juste comme ça en passant. Vous en faites ce que vous voulez. Nous, journalistes, ne faisons que notre travail qui est de vous informer, en toute objectivité...
Tout ça pour dire que, à l'issue de sa prochaine séance d'aquagym avec les GO de son club de vacances cubain, Khalid Cheikh Mohammed devrait nous annoncer que l'inversion du Gulf Stream, la dérive des continents, l'explosion des supernovae, les épisodes maniaco-dépressifs de Britney Spears, c'est lui...
Comme disait Coluche :
Ah, ils se foutent bien de notre gueule...
Libellés : Canada
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